En fonction de son emploi, un collaborateur peut être amené à se déplacer fréquemment. L’employeur a la possibilité de lui proposer un véhicule de société. Si une voiture peut se révéler un avantage, comment la choisir ?
La réglementation autour de l’achat d’une voiture de société
L’entreprise peut acheter un véhicule particulier utilisé à des fins professionnelles ou opter pour une voiture commerciale. Une entreprise qui souhaite se procurer une voiture société occasion dispose de deux options d’acquisition.
Soit elle procède à une location avec option d’achat (LOA), soit elle achète la voiture commerciale sur ses fonds propres. Quelle que soit la situation, la société reste propriétaire du véhicule. Elle peut donc la revendre au prix de son choix.
Dans le cas où le véhicule est acheté sur les fonds propres, l’entreprise s’appuie sur sa trésorerie ce qui diminue ses capacités d’investissement. Elle risque de s’endetter mais le véhicule apparaît dans l’actif de son bilan.
En revanche, la trésorerie sera moins impactée avec un achat à crédit, sauf pour le remboursement des intérêts. Seuls certains établissements peuvent acheter un véhicule de société avec pour conséquence une démarche fiscale précise au contraire des micro-entrepreneurs et auto-entrepreneurs qui ne sont pas éligibles.
Les modèles de voiture société occasion à privilégier
Les voitures de société sont à la base des déclinaisons de véhicules particuliers (VP). Leur différence réside en l’absence de places assises à l’arrière qui sont remplacées par un kit d’accessoires professionnels dit «bac plastique».
Bien souvent, les finitions des voitures professionnelles sont plus restreintes que celles des modèles grand public. De nombreuses options sont donc proposées afin de pouvoir revendre plus facilement la voiture plus tard.
C’est peut-être pourquoi la fiabilité allemande est toujours largement plébiscitée du style Mercedes classe A, Golf Volkswagen ou Volvo WC40 par rapport à une Renault Clio, Twingo ou Mégane ou une Citroën C3 ou C4.
Le choix du 3 ou 5 portes
Une grande majorité de voitures commerciales était à 3 portes car d’apparence plus sportive et à un prix moins élevé. Une tendance qui disparaît progressivement pour les raisons suivantes.
Avec la suppression des sièges arrières, le coffre de la voiture se trouve agrandi. Il est plus aisé d’avoir la possibilité de charger son véhicule par les portes latérales au lieu de passer uniquement par le coffre.
Si vous envisagez de transformer un jour votre voiture commerciale en voiture de tourisme normal, une 5 portes aura sûrement plus de succès. En effet, une 3 portes oblige les passagers à se contorsionner pour accéder aux places arrières de l’automobile. Pour finir, l’évolution des carrosseries de plus en plus longues permet de proposer une nouvelle porte.
Le kilométrage
On peut croire qu’un faible kilométrage pour une voiture d’occasion est synonyme de bonne affaire. Ce n’est pas forcément le cas. Un véhicule d’occasion récent à fort kilométrage a automatiquement roulé sur de longs trajets. Le moteur était à bonne température et n’a pas forcé.
En revanche, un petit kilométrage suggère que le véhicule a plutôt roulé en ville. Ce qui a une incidence sur le moteur utilisé à froid, le pot d’échappement, le démarreur, la batterie, l’alternateur ainsi que les freins. Les voitures étant de plus en plus fiables, vous pouvez effectuer plus de 100 000 km sans gros inconvénient.
Le budget à allouer
En achetant une voiture société occasion, vous avez l’assurance que le véhicule est suivi régulièrement pour son entretien mécanique. Le budget dépend du futur utilisateur de l’auto.
Une Clio société n’aura certainement pas le même destinataire qu’un segment «N1» qui est en fait un VP requalifié fiscalement en commercial et qui englobe des véhicules haut de gamme comme BMW X5, Porsche Cayenne, Renault Grand espace… Question sécurité, en passant par un revendeur professionnel, vous bénéficiez d’un véhicule révisé.
Le mieux est d’essayer la voiture afin de déterminer si elle détient les qualités souhaitées tout en vérifiant la carrosserie, les freins, les amortisseurs et le bruit dégagé par le moteur.
Faut-il privilégier une essence, diesel, hybride, électrique ?
Qu’un véhicule soit de société ou de particulier, le malus écologique augmente au fil des années. La base d’amortissement des véhicules électriques et hybrides reste inchangée en 2022.
Depuis le 1er janvier 2020, la déduction fiscale des automobiles qui roulent au diesel, à l’essence et au gaz naturel diminue.
Le bonus écologique pour les entreprises en 2022 est en baisse. De 4 000 €, il passe à 3 000 € en 2022. Les voitures de société classiques ont encore du succès.
